Choix des histoires
Il est possible d'agencer les histoires entre elles suivant les lieux, les publics, les envies, les saisons, la météo... !
Exemple : Un conte au galop + un contes suspendus+ carnet de voyage en Inde
La Mosaïque de contes
Les lieux
Les lieux propices à l'imaginaire sont bienvenus pour vivre ces moments de partage et de rêverie : Châteaux, jardins, forêts, lacs, églises, chapelles, sources,
Chez vous !
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LE DON du CHÂTAIGNIER extrait
Hanako avait seize ans et depuis la mort de son père, elle vivait dans un village de pêcheurs sur la côte de la mer intérieurs de Seto face aux petites îles. Sa mère dévouée et attentive travaillait sans relâche. Pour l’aider, elle trouva une place de servante en ville et pour ne pas la laisser seule, elle partait tôt et rentrait à la nuit tombée. Hanako ne se plaignait jamais, elle profitait des heures de marche pour apprécier les saisons, les formes fugitives des nuages et le ballet des oiseaux. En traversant la forêt, elle s’arrêtait sous un châtaignier géant et majestueux, d’où émanait une paix infinie. Par tous les temps, elle déposait des offrandes et s’adressait à l'âme de l’arbre. Elle se confiait à lui, partageait ses rêves, parlait des mystères de la vie, racontait ses journées, ses pensées secrètes et ses grandes interrogations sur le monde. Elle parlait de sa mère, de son courage et de sa bonté, des rides qui se dessinaient sur son visage et de son dos qui se courbait. Tout en devisant sur la vie et révélant ses pensées secrètes, elle caressait l'écorce du châtaignier, la nettoyait du lierre qui grimpait, des parasites et du lichen, prenait soin des racines, se réjouissait des bourgeons puis des fleurs qui apparaissent au printemps, des bogues en été, et des châtaignes qu’elle récoltait, et grillait à la cheminée et dégustait avec sa mère à l'automne. Elle finit par ne plus de différence entre sa propre nature et celle de l’arbre. Un soir qu’elle rentrait chez elle, un violent orage éclata. Elle s’abrita sous le majestueux châtaignier. La pluie tombait dru, le tonnerre grondait, la foudre illuminait le ciel, le vent soufflait ( à décorner un bœuf )mais Hanako se sentait à l’abri dans les bras puissants de l’arbre. Tout son feuillage semblait se rassembler pour protéger Hanako, elle entendit le bruissement léger des branches et la voix mouillée de l’arbre penché sur elle. Il lui murmura des mots doux, des mots tendres et des mots tristes…